Aimons et l’avenir sera tellement bon

O Monsieur Bulle

Que vois-tu là-haut

O Monsieur Bulle

Dis-moi s’il fait beau

O Monsieur Bulle

Qui fait tant de bulles

Tu dialogues haut perché dans ton ciel

Avec les élus qui te sont essentiels

Et les autres d’en bas

Sont-ils vraiment si bas

Aussi vides insignifiants que tu crois

Ces gens du peuple que tu marques d’une croix

Sur ton écran noir à la rubrique Inconnus

C’est certain tu les as jamais vus dans ton avenue royale

Juste pour leurs voix t’as cette fois besoin d’eux normal

Alors regarde-les en face juste un peu

Et même ose le premier pas parle-leur

Tu verras les rencontrer c’est que du bonheur

Va demande-leur sincèrement qui ils sont

Entends tout ce chœur aussitôt qui te répond

Le temps s’arrêtera et tu seras surpris

De découvrir dans leur coeur tout un livre écrit

O Monsieur Bulle

Que vois-tu là-haut

O Monsieur Bulle

Dis-moi s’il fait beau

O Monsieur Bulle

Qui fait tant de bulles

J’abandonne ici mes pieds

Pour te parler avec mon coeur

Regarde donc combien ils sont au zénith

A écouter Grand Corps Malade

Non le monde n’est pas si malade que tu crois

Regarde

Combien ils sont à fêter l’humanité

Regarde

Combien ils sont à chanter à danser

A écrire à s’aimer

A vouloir toujours plus de fraternité et de sororité

Regarde

Combien ils sont à jardiner à partager et à se cultiver

Non

La majorité de l’extrême droite dans les urnes

Ne peut à elle seule représenter

Toutes les voix qui espèrent

Le retour à la terre à la justice à la paix

O Monsieur Bulle

Perce ta bulle

Laisse entrer dans ta forteresse la tendresse

O Monsieur vices

Descends de ta piste

Tu verras toute la beauté des gens d’en bas

Les gens d’en bas sont en haut

Tu trembles à écouter leurs mots

Tant de folles envies

De leurs langues se délient

Leur imparfait se conjugue au présent

Fragilité d’un instant

Ces écrivants amateurs

Lient l’écriture au bonheur

Sur un rafiot glissant

Sur les rivières du temps

Ils sont les écrivains professionnels

Qui nous rapportent les lettres du ciel

Leur cercle est une calligraphie infinie

Chaque mot est une vie

La scène ouverte vraiment à cette heure se réunit

Dans chaque voix qui se dit

La pomme du ciel

Qu’on dit belle

La pomme de terre

Qu’on dit ordinaire

Toutes les deux sont confondues

Dans ce même paysage à Pirmil

Sur les bords de la Sèvre

Leurs voix nous offrent leur passage et leurs rêves

Ici et ailleurs

Sur l’île du Ripaillon

Des grains de bonheur

Tellement uniques

Des airs de flonflon

Enlacements d’humanités

Un plancher de libertés

Gravis donc cette marche

N’écoute pas Monsieur Bulle

T’es vraiment surtout pas ridicule

Lui qui parle d’origines

D’où vient-il ?

Moi je sais au moins d’où je viens

Être poète c’est de toute façon

Être par essence un étranger

Venu tout droit de la lune

Qui songe de tisser des ponts

Entre les mondes perdus

Faire de toutes les frontières une ronde

Danser les rimes

Aux cœurs toujours on s’arrime

On se rapproche

Alors on ose être proche

Alors on ose chercher la lettre qui va

Se mettre complètement nu

D’en haut à en bas

D’en bas à en haut

Trouver le bon mouvement des mots

Le flow dans nos flots

Des tempêtes dans nos têtes

Et tes yeux verts derrière ce comptoir

Un chemin qui est beau

Un sourire un espoir

Et tout plein de pâtisseries d’Algérie

Comme une photographie

Ca sent bon le thé à la menthe

Plus jamais ici on se lamente

Marchons courons et tombons

Sur le bitume des cités

Tendons nos oreilles à chaque son

Y’ a toujours un coin d’herbe

Allongeons-nous ma Belle

La pelouse nous guérit de tous nos blues

Enivrons-nous des plus beaux verbes

Sous les lampions des guinguettes

Aimer est notre quête

Vagabonds

Conjuguons-le au Nous qui nous rassemble

Aimons

Et aimons encore

Et toujours

Et l’avenir

Mes ami.es

Sera

Tellement

Bon

Thierry Rousse
Nantes, lundi 24 juin 2024
"Une vie parmi des milliards"

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