Forcément
Quand
T’as vécu
Ton adolescence
A encaisser des reproches
Quand rien de ce que tu faisais
A ses yeux n’était bien
Forcément
Quand tu prenais
En plein visage des insultes
Ou des moqueries
Forcément
Quand tu t’enfermais dans ta chambre
A écouter de la musique ou à lire
Pour ne plus entendre ses cris
Forcément
Quand un jour
T’arrives à en guérir
Cueillir quelques compliments
Ou une poignée d’encouragements
Forcément
Ça te fait du bien au-dedans
Forcément
Et quand reviennent un jour les reproches
Quand ils se font de plus en plus fréquents
Insistants
Forcément
C’est à nouveau un couteau qu’on te plante
Forcément
Et ça saigne au-dedans
Forcément
Quand tu fais tout pour faire bien
Et que le compliment
N’est encore qu’un reproche
Forcément
Un jour c’est le mot de trop qui déborde
Et t’exploses
T’es K.O.
Et la page se tourne
Et il faudra à nouveau tout reconstruire
Retrouver pas après pas la confiance d’un sourire
Forcément
Ça prend du temps
Et tu tournes la page
Fermes à nouveau la porte de ta chambre
Et pardonnes à l’être qui t’a fait ces reproches
Forcément
Tu cherches un refuge
A travers les livres
Un monde de douceurs
Forcément
Tu peux pas te déployer
Dans un regard qui t’enfonce
Forcément
Tu ne peux être heureux
Que dans un regard qui t’élève
Forcément
Tu ne peux être heureux
Que dans un regard qui t’aime
Forcément
Tu ne peux être ravi
Quand dans un regard qui te sourit
Forcément
Alors
Dans ta solitude
Essuie tes pleurs
Et abreuve-toi de mots câlins
La gentillesse est une force aimante
Thierry Rousse
Nantes, dimanche 8 septembre 2024
"Une vie parmi des milliards"