Premier jour de déconfinement, ce lundi 11 mai 2020. Il pleuvait. J’avais décidé de me rendre aux Sables d’Olonne. Equipé du masque blanc offert par Johanna, je montais dans le Busway en direction du Château. De l’arrêt « Duchesse Anne », je rejoignais à pied la gare. Des marques au sol indiquaient où je devais me placer pour attendre mon tour afin de prendre mon billet. Le personnel SNCF épaulé d’un service de sécurité renforcé avait préparé notre gentil accueil. Presque deux mois que je n’avais pas pris le train. De nombreux trains étaient supprimés. La rentrée s’organisait doucement, avec prudence et bienveillance. Joie des retrouvailles de mes amis sablais. Séance cinéma « at home » : « Le cirque » de Chaplin, « Rock’n Roll » de Guillaume Canet, « Patients » de Grand Corps Malade. Je recevais en cadeaux de merveilleux masques, des sachets de lavande et une sacoche, fabriqués maison, en tissus de toutes les couleurs, ainsi qu’une belle étagère en bois pour ranger mes livres. Le lendemain, mardi 12 mai 2020, deuxième jour du déconfinement, le soleil, brillait, de nouveau, généreusement. De retour à Nantes, je partageais avec une amie un repas fort plaisant dans le jardin de ma propriétaire. Enfin, pour clore cette deuxième journée, je marchais jusqu’à ma destination promise, « La Chaussée aux Moines », sur la Route de Compostelle. Je découvrais ce chemin de toute beauté, entre prés et bois, où se nichaient de charmantes villas, menant au port de Vertou.
Tels furent mes deux premiers jours de déconfinement, deux jours qui donnaient sens à cet « après ». Un « après » où il nous serait essentiel de prendre le temps de vivre, savourer ces instants simples de bonheur : revoir nos amis, échanger, regarder un film, cuisiner, partager un repas, marcher dans la nature…
Thierry Rousse, Chroniques « Et après ? »
Nantes, mercredi 13 mai 2020