Pile ou face c’est pile
Isolé sur ton île
Y’avait l’regard qui t’voulait rien qu’à lui
Qu’à chacun d’ses pas docile tu le suis
L’oeil gentil si toujours t’étais à son service
L’oeil noir si tu vaquais à un autre exercice
Regard réprobateur t’accusant d’mille erreurs
T’jugeant égoïste n’pensant qu’à ton bonheur
C’regard qui t’disait toujours c’que tu devais faire
Toujours plus fort plus haut qu’toi pour le satisfaire
Ces regards t’en a connus depuis l’enfance
Te renvoyant minable à ta propre indigence
Ces regards d’beaux savants jugeant tes ignorances
Des maltraitances qu’on étouffe sous silence
Sous c’regard tu n’es qu’un Gros René qu’un bouffon
Sur l’trois-mâts du roi qu’un éternel moussaillon
Pile ou face c’est face
D’l’autre côté d’la glace
Y’avait l’regard qui t’voulait rien qu’à toi-même
Qu’à chacun d’tes pas c’est ton avenir qu’tu sèmes
Dans l’instant facile ou ardu l’oeil qui t’soutient
L’oeil qui t’encourage à suivre ton chemin
Regard accueillant tes chutes comme autant
De découvertes faisant de toi un savant
C’regard qui t’dit toujours sois ton meilleur ami
Toujours plus patient sois ta propre alchimie
Ces regards bons qui des cendres t’ont fait renaître
T’offrant tout le ciel tous les champs de la terre
Où déployer tes ailes ces regards aimants
De toutes tes odyssées se réjouissant
Sous c’regard t’es la nuit blanche Cyrano
Où toute étoile nous éclaire de tes mots
Pile ou face c’est face
Et pile enfin s’efface
Thierry Rousse
La Regrippière, vignoble nantais
Mercredi 28 août 2024
"Une vie parmi des milliards"