Dis-moi toi qui étudies pourquoi les chercheurs
Dans leurs mémoires à la quête du bonheur
Usent de mots si compliqués
Dans leurs études avancées
Les réponses sont connues
Mais leurs propos si confus
A croire qu’la solution
Est dans leur dissertation
Que nous autres ignorants n’y pouvons rien
Qu’la vérité absolue leur appartient
Même les cercles des poètes
Pleins d’sensations dans leur tête
Perchés dans ces instituts renommés
Dans leurs vers se mettent à employer
Toujours plus de complexité
Voulant acquérir notoriété
Causant notre perplexité
A croire qu’il est bien vu
De chercher à être connu
Dans ces érudits luxueux salons
En cultivant l’incompréhension
L’inaccessibilité du langage
Se hisse tout en haut de ces étages
De fiers pompeux pouvoirs politiques
Trônent sur les terrasses étatiques
En ce jour nous reprenons le contrôle
De nos mots et nous jouons notre rôle
Leurs voix oratoires n’sont plus uniques
Sur scène nous leur donnons la réplique
Nous n’ basculons pas pour autant
Dans tous ces discours méprisants
Dans la simplicité d’esprit
De croire qu’ici l’étranger
Est la cause de nos soucis
Qu’un queer pervertit nos enfants
Qu’il est l’heure de les chasser
Non nous autres cultivons la tendresse
Du monde la folie de sa sagesse
Nous ouvrons les cercles de la beauté
Des yeux du vivant qui nous subliment
Miroirs firmaments d’invisibles cimes
Cercles ouverts
Cercles de verre
Si fragiles
Et sensibles
Le cercle
N’est cercle
Que ses rayons transparents
Vers son centre convergeant
Qu’offre le mépris comme axe
Qu’un vaste vide abyssal
Vacuité des coeurs
Aigris de leurs malheurs
Écoute Bel Ami
N’inspire que dépit
La fille des Plaines
Q’une triste peine
Alors dans les urnes fais le bon choix
Avant que l’horreur n’remplace ta joie
Thierry Rousse
Nantes, jeudi 28 juin 2024
"Une vie parmi des milliards"